Evénement
L’événement donne à sentir l’invention de disparaître.
L’événement apparaît comme l’érosion tacite du vide. L’événement apparaît comme la ruine clandestine de l’inconnu.
La violence monotone du chaos des événements va toujours plus vite que le désir. Le chaos de monotonie des événements anticipe toujours sur les désirs humains qu’ils soient conscients ou inconscients.
Un événement n’a pas lieu à l’intérieur d’un espace et d’un temps déterminés. Chaque événement donne forme à l’espace et au temps. Chaque événement invente l’aura d’amnésie inexorable de l’espace et du temps.
L’événement révèle la coïncidence de la prolifération d’utopie des mondes avec l’unicité de vide de l’immédiat.
La rencontre rature le coma de l’instant.
L’homme n’est pas apte à connaître la multiplicité des voix d’un événement.
Le deuil révèle l’univocité de l’événement; le deuil trahit ainsi le hasard du devenir. L’insouciance affirme le hasard du devenir; l’insouciance méprise ainsi l’orchestre d’équivoques de l’événement.
Les événements apparaissent par miracle à l’instant où les hommes jouent la comédie de les accomplir. Ainsi le rôle de l’homme est de répéter le monde comme illusion afin qu’il existe ensuite comme forme de la fatalité.