Faim Soif
La faim révèle le maquillage de l’aphasie.
La fidélité sans y croire de la faim révèle le maquillage d’indolence de l’aphasie.
Lorsque l’homme a faim au centre de ses rêves, il construit un tourbillon de seuils avec ses mâchoires.
La vulgarité de la faim prononce l’horloge encyclopédique des intestins.
L’anthropophage sublime la fidélité indésirable de la faim.
L’anthropophage méprise le hasard de la faim par la provocation du miracle.
La soif chante la révulsion tacite du feu.
Seule la voix de salive de la soif sait comment disséquer l’hallucination de lascivité du ciel.
L’absurdité de la soif mime le suicide du regard à l’intérieur d’un dé.
Le sourire psalmodié de la soif dépose un revolver de cristal vagabond sur la tempe de la respiration comme la paume éperdue du je ne sais quoi de l’âge.