Justice Crime
Du point de vue de la justice, il n’y a pas de symboles de la chair. Du point de vue de la justice, il n’y a que des signes de pensée qui changent la présence de la chair en corps du délit.
La lumière de la justice anéantit l’apparition de la chair comme symbole. La comparution devant un tribunal est identique à une condamnation, la condamnation de ne pas apparaître par l’injustice de l’innocence.
La justice désire tout de l’homme. La justice ignore l’homme lorsqu’il est là et elle ne pense qu’à l’homme lorsqu’il est absent.
L’hypocrisie des juges est de faire croire à ceux qu’ils condamnent que les barreaux derrière lesquels ils les enferment sont semblables à ceux d’une échelle sensée leur permettre d’accéder patiemment à un niveau supérieur d’humanité.
Les juges sont les prestidigitateurs de la mort.
La justice inconsciente désire l’incertitude de la vérité.
La justice est enceinte de la transparence de gomme de l’assassinat.
L’abjection de la justice inconsciente est de survivre éternellement masquée à travers la lumière de ses excréments.
Le jugement tue le temps. Le jugement renie l’existence à travers l’imposture de paresse de se placer au point de vue de l’éternité. Le jugement change la trajectoire de l’existence en point fixe de l’éternité.
Le jugement est le lapsus de la virginité.
La stupeur du jugement est de survivre hanté à chaque seconde à travers l’infini insignifiant de la lumière.
Le tribunal atteste la tautologie de l’adieu.
Le tribunal transsubstantie le hasard de l’oubli en tautologie de l’adieu.
L’hymen du tribunal engendre l’alibi de lumière du néant.
Au centre du tribunal, l’anus est la rançon de la gloire.
Le témoin engendre à chaque seconde le pur néant de l’être.
Le témoin digère l’éternité de l’interdit sans l’avoir mangé.
Le scepticisme du témoin révèle le n’importe quoi de la vérité.
Le rien du tout est un tribunal sans accusé ni juge. Le rien du tout est le tribunal des purs témoins de la tautologie du crime.
Le vice de virginité des juges est d’être les témoins de la mort à travers la lumière d’angoisse de l’incertitude.
Survivre est mentir au miracle.
Survivre sans jamais imaginer les différents aspects du mal condamne chaque acte de liberté à subsister en tant que signe futile d’un crime.
Survivre en tant que corps d’information pour rien est un crime. Survivre sans déclarer la forme rituelle de son existence est un crime. Survivre en tant que corps d’information pour rien est l’acte de tuer la pulsion de parabole de son amour.
La distraction tète le néant de l’éternité.
La distraction est d’être parasité à travers la gloire abjecte de l’incognito. La distraction est d’être fidèle au désir d’anonymat du rien du tout.
La distraction parasite l’immortalité de l’existence à travers l’éternité de l’être. La distraction parasite l’immortalité de l’existence à travers le rien du tout d’éternité du pur possible de l’être.
L’imposture de la distraction interdit de posséder une peau. L’imposture de la distraction change la peau en masque de lumière de l’impossible.
L’homme distrait ne connaît pas d’autre acte que celui d’adopter des avortements. L’homme distrait fait semblant de vivre pour laisser qui plus est croire qu’il ressuscite à la seconde.
Chaque acte distrait est un crime.
Chaque acte distrait assassine l’immortalité immédiate du destin.
La distraction qui ignore le crime redouble le crime.
La distraction engendre des crimes de gomme. La distraction engendre des crimes exclusivement conçus à travers leur effacement.
Le crime de la distraction est l’abjection de croire au n’importe que loi de la vérité.
Le crime de la distraction est l’abjection de croire au rien du tout de la vérité en tant que pur possible de la loi.
Le crime de la distraction atteste la virginité de survivre comme si de rien n’était.
La crime de la distraction engendre la lettre de lumière anonyme de l’adieu.
Lorsque la vertu n’est rien d’autre que la distraction envers le crime elle est plus ignoble que le vice même. La distraction de la bonté est le plus abject des
crimes.
Le souhait d’omettre le crime est plus abject que le crime même. Le souhait d’omettre le crime est 1’abjection d’un ressentiment envers le désir même de crime. Renier l’imagination du crime est la folie d’avouer l’obligation de survivre en tant que suicide comme si de rien n’était de l’éternité.
L’abjection infinie est celle du crime manqué, du crime masqué à travers son manque, du crime qui survit à travers l’éternité de son effacement.
Il est possible de tuer quelqu’un sans le connaître, ce crime est le possible lui-même, ce crime est le n’importe quoi du pur possible.
La possibilité d’une vie est obligatoirement la survie subsidiaire d’un assassin.
Le crime du pur possible est engendré à travers la reproduction de signes insignifiants. Le crime du pur possible est engendré à travers la transcendance neutre de la distraction, à travers l’et caeteracte du comme si de rien n’était. Le crime du pur possible est engendré à travers le vice d’éternité de la lettre anonyme de la lumière.
Celui qui meurt sans avoir imaginé le moindre crime change l’intégralité de son existence en un crime éternel.
Le plus abject des crimes n’est pas de tuer sans savoir pourquoi ni même de tuer et de savoir pourquoi. Le plus abject des crimes est de faire n’importe quoi sans le savoir. Le plus abject des crimes est de faire n’importe quoi sans savoir que ce n’importe quoi accomplit comme si de rien n’était un désir de crime. Le plus abject des crimes est de ne pas tuer quelqu’un sans le vouloir.
Celui qui désire réellement tuer ou celui qui tue réellement quelqu’un n’est pas un assassin en vérité. En effet, ce désir et cet acte sont gommés à travers la distraction ontologique du possible. Un meurtrier réel devient un assassin en vérité exclusivement s’il ne peut plus rien désirer d’autre après son meurtre.
Le criminel tue en vérité. Le criminel tue en tautologie de la vérité. Le criminel tue en vérité de rien. Le crime n’est pas pour le criminel une forme ou une valeur. Le crime est pour le criminel une vérité insignifiante qu’il conçoit comme si de rien n’était. Le criminel tue en tautologie de la vérité comme si de rien n’était.
Le criminel tue sans volonté de tuer. Le criminel ignore la forme même de la volonté. Cependant le criminel ne tue pas la volonté. Le criminel tue et il ignore ce qu’il tue en tant que tautologie de la vérité.
Le meurtrier désire faire la preuve du néant.
Le meurtrier désire changer le cadavre de l’autre en sosie d’une preuve pour rien.
La vérité du crime est le simulacre de son absence.
Le criminel ne pardonne qu’à celui qui le condamne.
Le malheur du meurtrier est le signe de sa timidité devant la malédiction.
Le meurtre de tout excepté de la mort atteste le mensonge de pardon qui doute en Dieu.
La loi condamne l’homme à ressusciter à chaque seconde sans jamais exister.
La lumière de la loi efface éternellement ce qu’elle fait semblant de révéler.
La loi est identique à un meurtrier jaloux de lui-même.
La loi prend la mort en otage et la libère en échange de rien.
La loi conçoit le signe de l’infini en tant que cordon ombilical du désir.
Le témoin distrait de la loi tue le temps à travers le souci d’être enceint de l’éternel retour de la virginité comme si de rien n’était.
La stupidité criminelle de la loi est d’échanger n’importe quel interdit contre l’être de la mort.
La reproduction tautologique de la loi engendre la situation d’adieu du crime.
Le crime de la vérité est celui d’un meurtrier anonyme qui tue une victime incognito.
Le crime de la vérité se change en incertitude de la justice à la seconde où le meurtrier meurt.
L’idiot du jugement croit à la vérité du verdict même s’il pense qu’il est faux. L’idiot du jugement accepte la gloire d’être condamné à mort même s’il n’a pas commis de crime plutôt que de démentir le verdict de sa condamnation.
La perversion de l’ironiste est de faire signifier le démenti de la condamnation. La perversion de l’ironiste est de faire signifier le démenti de la condamnation en tant que distraction de la liberté.
La monstruosité de l’innocence méprise à la fois la condamnation et le démenti de la condamnation. La monstruosité de l’innocence incarne le scandale d’une volonté qui esquive à la fois le désir de juger et le désir d’être jugé.
La preuve anéantit l’innocence.
Le châtiment manque de charme.
Citer le mutisme pour ne pas répéter le silence est un crime.