Sentiment
La chair apparaît à chaque instant comme la cible d’un chaos de sentiments. Malgré tout la chair n’en révèle à chaque instant qu’un seul à l’intérieur du jour, telle est l’abstraction d’exister. Le sentiment ainsi révélé est à la fois réel et fictif parce qu’il offusque par sa venue même les autres sentiments qui en marge de cette révélation deviennent des satellites virtuels.
L’absorption d’une matière (alcool, tabac, chocolat, viande, pain) modifie notre sentiment envers une chose ou un homme. La chair n’a pas de sentiment univoque envers une chose ou un homme. Le sentiment d’une chair apparaît provoqué par les flux de matières multiples qu’elle rencontre. L’homme n’est pas à l’origine de ses sentiments. A l’origine des sentiments il y a la drogue. A l’origine des sentiments il y a la drogue de la matière du monde. Exister affirme
la grâce d’apparaître à chaque instant drogué par le miracle d’apocalypse de la présence du monde.
Les sentiments ne surgissent pas à l’intérieur d’une même forme de l’espace. Les sentiments surviennent précisément comme les forces qui provoquent les sauts d’une forme de l’espace à une autre. Les sentiments composent l’escalier de ruses et de naïvetés de la passion de disparaître de l’espace.
La certitude des sentiments n’est pas adressée aux autres hommes. La certitude des sentiments survient uniquement adressée au coma incroyable de la respiration. La certitude des sentiments survient uniquement adressée à la solitude superflue du chant.
Le sentiment affirme le oui de l’anesthésie.
Le sentiment affirme la jouissance de certitude du gel.
Le sentiment affirme l’excitation de l’anesthésie par l’imminence tacite de la chair.
L’aphasie du sentiment effectue des hésitations de ciel.
L’aphasie des sentiments cartographie le chaos d’équilibre du ciel.
La crampe d’utopie du sentiment catapulte l’explosion de paix de l’imminence du ciel.
L’émotion affirme le miracle d’anesthésie de demeurer à l’intérieur de la disparition du vide.
L’émotion demeure à l’intérieur de l’extase de translucidité du mourir.
Le brouillard de foudre du sentiment affirme l’exaltation d’anesthésie du mourir.
La vérité pense au sentiment.
La possibilité d’ambivalence de l’amour et de la haine est la croyance fastidieuse qui engendre les histoires. A l’inverse le mythe sait pourquoi la haine anéantit l’amour et montre comment l’amour détruit la haine.