Salut Florian,
Loren Connors, c’est incroyablement beau. Cela donne à sentir à la fois la déchirure et l’équilibre, la déchirure de l’équilibre et l’équilibre à l’intérieur même de la déchirure. La déchirure de l’équilibre exactement entre Jimi Hendrix et Georg Ligeti. Cela ressemble aussi à la peinture de Franz Kline je trouve. Loren Connors joue de la guitare comme Franz Kline peint c’est-à-dire à coups de haches, à coups de haches langoureuses. Cela ressemble enfin à ce que Flaubert évoque à l’intérieur de la correspondance avec Louise Colet. « Le cœur humain ne s’élargit qu’avec un tranchant qui le déchire. » Cette musique déchire l’espace. Quand Loren Connors joue assis sur une chaise avec une violence tranquille cela donne le sentiment de déchirer le cœur de l’espace qu’il tient ainsi comme un petit enfant sur ses genoux.
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A Bientôt Boris