Salut Ivar,
Belle et précise lecture pour toi à la Maison de la Poésie.
(…)
A Bientôt Boris
À propos de la lecture Cadavre grand (Lucien Suel, Ivar Ch’Vavar) à la Maison de la poésie le 4 juin.
Aux camarades qui nous ont demandé comment ça s’est passé ou qui s’apprêtent à le faire !
Oui, pour éviter que ma messagerie ne soit submergée, je prends les devants...
Tout s’est très bien passé, en dehors du fait que j’ai frôlé l’accident cardiaque dans le métro bondé et visqueux et que je suis arrivé moribond sur les lieux de notre performance (mais c’est que Paris m’est de plus en plus contraire). Heureusement Victor Pouchet était là, avec Lucien qui venait d’arriver, pour me remettre d’aplomb.
On a été plutôt bons, Lucien et moi, le public, pourtant soulagé de 5 euros par tête de pipe, a paru très content. (Cinq euros, ça fait quand même trente-trois francs et trente-trois centimes, mince.)
Un seul problème, en fait : nous ne sommes pas passés dans la salle principale (comme je l’ai fait déjà), où on peut mettre cent-cinquante auditeurs-spectateurs, ce qui est largement suffisant, c’est vrai, pour la poésie, dans un pays de soixante-six millions d’habitants et demi (pardon pour ces chiffres, mais ils comptent !). Non, cette salle principale était réservée pour un écrivain, je veux dire un vrai, – et nous nous sommes passés dans la « salle Lautréamont », une cave bien sympathique, que nous aurions agréée volontiers, Lucien et moi, et qui nous aurait bien suffi – si elle avait suffi pour accueillir tout notre public.
Sa capacité d’accueil est d’une trentaine de personnes. Là, on était une bonne cinquantaine, il a fallu aller chercher d’autres sièges et pas mal de monde s’est retrouvé assis par terre. On en était au point où Lucien a envisagé de prendre une spectatrice sur ses genoux.
Au fond, pourquoi pas ? on était les uns sur les autres, ça a son charme. Mais, nous l’apprîmes par la suite, plusieurs personnes n’ont pu rentrer dans la salle, ça c’est quand même assez révoltant. Qu’elles aient fait le déplacement pour rien dans ce Paris clinquant et nauséeux (le quartier des Halles)...
Que dans sa propre « maison » la poésie doive encore se pousser dans les coins et se contenter d’une cave, parce que la grande salle est réservée à un vrai écrivain, et qu’une demi-heure de battement entre les deux prestations*, ça ne laisse pas assez de temps aux techniciens pour faire les réglages ! Personnellement, j’aime autant la salle Lautréamont, et Lucien aussi, je crois... Mais je pense à ceux qui sont restés dehors, et ça, ça me fait de la peine.
Fraternellement à tous,
Ivar
* Nous passions à 18h., le grande salle était retenue pour 20h. Nous avions dit que nous aurions fini à 19h.30 et, Lucien et moi on est intransigeants là-dessus, à 19h.28, nous avions terminé.