Bonjour Laurent,
Je viens de découvrir un auteur qui pourrait te plaire. Son nom est Hans Faverey. C’est un mélange bizarre de Roberto Juarroz et de Louis-François Délisse. (Faverey était originaire de la Guyane hollandaise.).Voici par exemple quelques extraits.
« La distance. Que fait la distance ;
comment fonctionne la distance. Peut-elle
aussi dévider un homme
et ensuite le rembobiner ? »
« La fin ? Non. Presque
la fin ? Non. Qu’est-ce
qu’il y a encore dans tout
ce non : - du sel aussi ?
Tu m’entends : du sel aussi ?
Oui. Du sel aussi ? Du sel. »
« L’après-midi n’annonce rien
que lui-même. La boite en laiton
sur le rebord de la fenêtre maintenant contient tout,
mais rien de plus. (…) »
« (…) une rive d’une rivière
est une aisselle, appelée aussi
sourcil (…) »
« Une fois que tout est ordonné
et que toutes les choses ont eu lieu,
le désordre se fait jour. »
« Dès que je commence à marcher,
je voyage quelque part
et arrive jusqu’où le là se trouve.
Le voilà donc : c’est cela.
Un monstre polycéphale s’appuie
contre une colline et adopte
une attitude expectative. »
« Il y a tant de choses
qui ne sont pas là, quand des choses
ne sont pas là, qui sont là pourtant.
Pourquoi alors ne pas dépouiller la beauté
jusqu’au vide, un vide qui respire. »
(…)
A Bientôt Boris
Ça a l'air en effet très bien, cet Hans Faverey, je ne connaissais pas du tout. Je vais essayer de me le procurer, probablement à la libraire Myriagone (où je suppose que tu l'as découvert ?).
(…)