Il connait Dieu de nom.
Il ne croit pas en Dieu cependant il croit que l’absence de Dieu l’attend.
Il est identique à un Dieu dont tous les désirs auraient été réalisés et qui néanmoins ne le saurait pas. Il est identique à un Dieu qui aurait réalisé la totalité de ses désirs sans jamais les connaitre, un dieu de l’ignorance omnipotente.
Il s’est changé en Dieu à travers la distraction même de son désir. C'est la raison pour laquelle il fait semblant de connaitre l'infini alors qu'en vérité il n'a rien d'autre à faire.
Il n’échange rien d'autre que Dieu. Il avoue la totalité d'ignorance qui le divise. Il est travesti en tant que lettre anonyme de la vérité.
Il est Dieu un jour sur deux. L'autre jour, il croit à ce qu'il n'est pas.
Il existe un jour sur deux. L’autre jour, il est Dieu. Ce jour-là, il s’ennuie, il s’ennuie de ne pas pouvoir croire en lui.
Il existe un jour sur deux. L’autre jour, il compte, il compte sous l’incertitude de Dieu. Il compte l'un possible du doute de Dieu.
Il existe un jour sur deux, l'autre jour il explétive Dieu.
Il existe un jour sur Dieu, l'autre jour explétive deux.
Il est Dieu un jour sur deux, il alterne le doute de la vérité. Il est deux un jour sur Dieu, il identifie l'anonymat du tout.
Un jour à jeun à travers la prostitution de luminescence posthume de son sperme, il a accompli le lapsus de mutisme d'une oreille et il s'est alors changé en Dieu, Dieu un jour sur deux. Quant à savoir lequel, cela reste pour lui parfaitement indécidable.
Il est le regret d’un Dieu. Ce Dieu ne lui avait rien demandé, cependant il avait décidé d’être le regret d’un Dieu alors qu’il était déjà trop tard pour ce Dieu de décider d’être un homme. Ainsi il a réussi son pari. Mais en vérité cette réussite n’est pas la sienne, elle est la réussite du regret lui-même, autrement dit de la situation d’ignorance de l’éternité.
Il croit que Dieu est une pièce de monnaie. Il croit que Dieu est une pièce de monnaie quelconque qui circule parfaitement incognito entre les hommes. Il prétend donc qu’un homme est à chaque seconde le propriétaire de Dieu à son insu (à moins que Dieu n’attende dans une valise ou dans un coffre). Il pense enfin que le jour où cette monnaie n’aura plus cours, Dieu devra alors décider s’il choisit d‘être mort ou s’il se change en une pièce d’une monnaie différente.
Il ne sait pas ce qui lui semble le plus drôle. Si c’est de voler Dieu aux hommes pour s’amuser ensuite à leur donner ou si c’est donner Dieu aux hommes pour s’amuser ensuite à leur voler. Il ne sait pas ce qui lui semble le plus drôle et il ne le saura jamais C’est pourquoi il reste si triste.
Il est enceint de Dieu. C’est comme si Dieu était l’estomac qui fait semblant de digérer son propre dégout du monde à sa place.
Il emploie Dieu. Il emploie Dieu en tant qu’absence de balai pour enlever l’absence de poussière de l’horizon.
L'insomnie de son choix est le cercueil de la quotidienneté de Dieu. Il croit que la fureur diaphane de la rosée est cannibale en raison du calendrier.
C'est un objet totalement sans importance, il ignore s'il lui appartient ou non, il ne sait d'ailleurs même pas quel est son nom. Un idiot érudit vient juste de l'informer qu'il ne leretrouvera plus jamais. C'est la raison pour laquelle il pleure infiniment et prie le désir de souffrance de l'interdit. Il connait désormais le nom de ce qui lui manque au-delà de la mémoire et de l'oubli: la trinité.
Un meurtrier soi-disant muet lui a un jour annoncé que ressusciter est un péché. Depuis lors, il tremble de crainte à l'idée qu'il lui serait possible de renaître. A chaque seconde il fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter le malheur de revivre avec le même corps et la même âme dans un temps et un lieu différents. Ainsi le sens de sa vie est identique à la profession de foi occulte de ne jamais revivre ce qu'il a vécu.