Marges du Livre de Conscience de Malcolm de Chazal

 

 

 

 

 

« Ainsi Dieu est parole, et nous, nous sommes ses mots. »

 

L’oubli de Dieu survint comme un mot. Et les hommes sont la parole de ce mot d’oubli de Dieu.

 

 

 

 

 

« Qui ne dort pas, ne pense pas (…) mais se photographie dans les choses. »

 

Dormir n’est pas penser. Dormir n’est pas rêver. Dormir affirme le geste d’imaginer la forme de la chair. Dormir affirme le geste d’imaginer la forme de la chair à l’intérieur de la posture des choses. Dormir affirme le geste d’imaginer l’instinct de la chair à l’intérieur de la posture des choses. Dormir affirme le geste d’imaginer la déclaration d’instinct de la chair à l’intérieur de la posture de chose du destin. Dormir affirme le geste d’imaginer la déclaration d’instinct de la chair comme posture de chose du destin.

 

 

 

« La nuit, c’est une idée bête, stupide, c’est pourquoi elle est sublime. On l’a manquée, parce qu’elle était trop près, trop mythiquement près, trop extraordinairement près. C’était idiot, or les humains sont trop intelligents. Ainsi ratent-ils toujours la vérité. »

 

La nuit déclare la bêtise du destin. La nuit déclare le monde comme bêtise du destin. La nuit déclare le monde comme bêtise sublime du destin. La nuit déclare la démesure du monde comme bêtise du destin. La nuit déclare la posture de démesure du monde comme bêtise sublime du destin.

 

 

 

« Ce n’est pas trouver une nouvelle langue qu’il nous faut mais faire dormir les mots. »       L’écriture affirme le geste de dormir les choses. L’écriture affirme le geste de dormir les choses à l’intérieur du silence. L’écriture affirme le geste de dormir les choses à l’intérieur du silence de l’extase. L’écriture affirme le geste de dormir les choses du monde. L’écriture affirme le geste de dormir les choses du monde à l’intérieur du feu du silence. L’écriture affirme le geste de dormir les choses du monde à l’intérieur du feu de silence de l’extase.

 

 

 

« Il faut réveiller la lettre dans le sommeil et la faire rêver. »

 

L’écriture affirme le geste de dormir les lettres à l’intérieur de la lucidité de la phrase et de dormir la phrase à l’intérieur de la lucidité des lettres sans jamais dormir en même temps la phrase et les lettres et sans jamais non plus veiller en même temps la phrase et les lettres.

 

 

 

L’écriture affirme le geste de dormir les choses du monde à l’intérieur de la lucidité du langage et de dormir le langage à l’intérieur de la lucidité des choses sans jamais malgré tout dormir en même temps le langage et les choses et sans jamais non plus veiller en même temps le langage et les choses.

 

 

 

L’écriture affirme le geste de dormir la phrase des choses du monde à l’intérieur du silence de lucidité du langage comme de dormir la phrase de lettres du silence à l’intérieur de la chose de lucidité du destin.

 

 

 

« La parole donc est le rêve des mots. Les mots qui dorment sont la parole. Les mots éveillés ne valent rien. »

 

Les mots éveillés sont sans valeur lorsqu’ils sont éveillés dans le langage même. Les mots éveillés apparaissent avec intensité uniquement quand ils apparaissent éveillés à l’intérieur d’une forme de sommeil. Les mots éveillés apparaissent avec intensité uniquement quand ils apparaissent à l’intérieur du sommeil des choses, à l’intérieur du sommeil des choses du monde. Les mots éveillés apparaissent avec intensité uniquement quand ils apparaissent à l‘intérieur  du sommeil de la matière, à l’intérieur du sommeil de la matière du monde.

 

 

 

« L’homme est possessif de pensée (…) il se rêve au lieu de rêver les objets, il se dort au lieu de dormir les objets. (…) L’homme dort à soi et est éveillé aux objets : c’est tout le contraire qu’il faudrait faire. Il faut dormir aux objets et être éveillé à la toute conscience. » 

 

L’écriture affirme le jeu d’apocalypse de dormir les choses à l’intérieur de la lucidité de sa chair comme de dormir sa chair à l’intérieur de la lucidité des choses. L’écriture affirme le jeu d’apocalypse de dormir les choses du monde à l’intérieur de l’extase de lucidité de sa chair comme de dormir la chute de la chair à l’intérieur de la démesure de lucidité du monde, à l’intérieur de la démesure de lucidité des choses du monde.

 

 

 

L’écriture affirme le jeu de dormir debout à l’intérieur de la lucidité allongée. L’écriture affirme le jeu de dormir la chair debout à l’intérieur de la lucidité allongé des choses, à l’intérieur de la lucidité allongée des choses du monde. L’écriture affirme le jeu de dormir les choses debout à l’intérieur de la lucidité allongée de la chair. L’écriture affirme le jeu de dormir les choses debout à l’intérieur de la chute de lucidité de la chair, à l’intérieur de la chute de lucidité allongée de la chair.