Désir
Le désir révèle la coquetterie du cœur.
Le désir collectionne les battements d’ailes du cœur comme sourires de transhumance des cimetières.
Le désir creuse des tombeaux à l’intérieur des bulles de savon.
Le désir aboie le hasard ébloui du brouillard.
Le désir dédicace l’intolérance translucide des odeurs.
A l’intérieur du désir, le squelette devient le soleil du je ne sais quoi.
Le regard du désir apparait à la fois obscur et léger. Le regard du désir ressemble à un buffle de souffle.
Le désir révèle la saison de souffle du hasard à l’intérieur de l’abattoir de bonté du visage.
L’absurdité du désir provoque la tragédie du plaisir.
La certitude du désir révèle la catatonie d’illusion du besoin.
Celui qui inscrit ses désirs à la surface de la terre ne sait pas s’il épuise alors le regard de la chasteté ou s’il mémorise ainsi la langue de la séduction.
Le désir ordonne le désert.
Le désir éternue le deuil.
Le désir idolâtre la fatigue.
Le désir autopsie l’utopie.
Le désir dénombre le ciel.
Le désir déchiffre la surdité du jour.
Le désir cherche à inventer une forme de cuisson à l’envers.
Le désir tente de crudifier le feu avec de la nourriture.
Le désir prend la fable de l’ombre pour la proie du feu.
Le hasard explétif du désir donne à choisir entre ça et ça.
Ce qui est fastidieux n’est pas le désir. Ce qui est fastidieux c’est de devoir justifier son désir envers ceux que ce désir ne regarde pas.
Le désir est refoulé à travers son interprétation. Interpréter un désir est identique à l’acte de le refouler en tant que transparence de l’interdit. Quand le désir n’a aucun sens, il survient comme l’indice de sa disparition, il survient soit comme accompli soit comme détruit cependant il n’est pas refoulé. Ce monde où le désir n’a aucun sens est beaucoup plus effrayant que l’univers où le désir signifie. L’univers où le désir signifie est l’univers de l’angoisse. Le monde où le désir n’a aucun sens apparait comme le monde de la terreur.
Ne jamais interpréter le désir, affirmer plutôt le désir comme fable du plaisir.
L’homme moderne se croit ridicule lorsqu’il ne désire pas. L’homme moderne plutôt que d’affirmer qu’il ne désire pas choisit de prétendre qu’il manque d’un objet indéterminé. L’homme moderne parce qu’il ne parvient pas à affirmer la présence de sa chair en dehors du désir se croit obligé d’être le représentant incessant du désir infini du néant.
Le désir est stupide lorsqu’il est le masque du concept.
Le désir sexuel est ridicule lorsqu’il résulte de l’impuissance à sentir l’apparition de son existence.
Celui qui a la sensation de son désir sans jamais croire à la vérité de son désir n’a pas d‘inconscient.
Un homme dont tous les désirs sont réalisés est identique à un interdit vivant.
Le désir indique un suicide sans y croire.
Le désir est infini exclusivement pour ceux qui sont morts et pour ceux qui ne sont pas encore nés.
Le désir est le vivisecteur de la vérité. Le désir ne connait rien d’autre que la vérité, cependant il ne l’examine que lorsqu’elle est morte.
Lorsque le désir est virginal, la jouissance est posthume et lorsque le désir est posthume, la jouissance est virginale.
Le désir atteste l’incertitude de la vérité.
Le désir ordonne le mutisme de l’incertitude.
L’incertitude du désir est idylliquement testamentaire.
L’incertitude du désir change l’idiotie de l’inceste en argent.
L’incertitude du désir est la traduction alphabétique de l’interdit.
Le mutisme du désir interdit la volonté d’apparaitre de l’âme.
L’homme singe la délicatesse à travers l’incertitude du désir.
L’incertitude du désir atteste la croyance au simulacre de femme de Dieu.
Le désir est la prière du scepticisme.
Le désir ponctue l’ironie de l’adieu.
Le désir atteste la transparence de la pensée.
L'ironie du désir adore le placenta de la transparence idiote.
Lorsque le désir atteste la vigilance servile de l’éternité, vivre n’est rien d’autre que la transparence d’insomnie du n’importe quoi.
La raison du désir est identique à l’idolâtrie de la survie.
Le désir est le ready-made de distraction de la liberté.
La distraction du désir engendre la futilité de l'enfer.
Le désir atteste la parthénogénèse de la distraction.
L’alibi de liberté du désir est le masque d’une parthénogénèse incognito.
Le désir dédouble l’unité.
Le désir n’est ni au dedans ni au dehors du corps. Le désir est entre. Le désir est l’intervalle de neutralité des corps.
Désirer un objet est identique à être désiré à travers la lumière du néant.
Le prestidigitateur du désir ne cache que ce qui n'a pour lui aucune importance.
Le désir est un verrou qui parodie une porte ouverte. Le désir est l’impasse d’une porte faussement ouverte. Le désir fait croire au corps qu’il se tient face à un gouffre de subtilité alors qu’il se situe devant une serrure de sérieux.
Le ridicule du désir oblige le corps à être le représentant anonyme de son identité.
Le ridicule du désir est d’obliger le corps à être en retard sur son agonie.
Le témoin du désir vérifie la distraction d’ubiquité de ses testicules.
Les désirs secrets sont doux et moelleux à la façon d’une fanfare de gendarmerie.
Le phantasme est l’aspect fastidieux du sentiment.
Les fantasmes sont les sécrétions fastidieuses du sentiment.
Le phantasme est le divertissement de la frayeur.
Le fantasme est une prison qui fait semblant d’être un papillon. Le fantasme est une prison qui s’enfuit l’air de rien tel un papillon.
Le fantasme est le cristal de gomme de la faim.
Le phantasme atteste l’anthropophagie des anges.
Le phantasme façonne la fainéantise de la gloire.
Le fantasme façonne l’ironie gigantesque d’une gloire invisible.
La concupiscence prononce la toupie-scalpel de la main.
La concupiscence ponctue le poisson de liqueur du regard.
La concupiscence apparait précieuse quand elle survient de manière naïve.
La plus aléatoire et nécessaire des concupiscences c’est la concupiscence du cœur.