Nuit
La nuit dénude l’extase.
La nuit dénude les parures de l’extase.
La nuit dénude les parures du don. La nuit dénude les parures d’extase du don.
La nuit déclare la chute impeccable de la chair comme elle dénude les parures d’extase du don.
La nuit donne à sentir la parure paradoxale de la nudité.
La nuit sauve l’existence de l’âme.
La nuit déclare la nécessité de la solitude sauve.
La nuit déclare la jubilation de scandeur de la solitude. La nuit déclare la jubilation de scandeur de la solitude sauve.
Le silence de la nuit déclare la parure impeccable de l’âme.
La nuit projette la réponse de sauf à l’intérieur du sommeil.
La nuit déclare la sensation de nécessité du cosmos.
La nuit jongle avec les aléas d’anesthésie des étoiles.
La nuit jongle avec les planètes de l’instant iconoclaste.
La nuit dénude la paralysie du ciel.
La nuit amalgame les paupières de disparition du ciel.
La nuit amalgame les paupières d’errance du ciel.
La nuit amalgame les paupières d’errance comme de paralysie du ciel.
La nuit catapulte l’écran de papier du ciel.
La nuit, le monde devient l’odeur du silence.
La nuit montre les postures de solitude de l’espace.
La nuit affirme l’offrande inexorable de l’extase. La nuit affirme le silence d’abandon inexorable de l’extase.
La nuit apparait comme démesure du oui. La nuit déclare l’immense dehors intime du don à oui.
La nuit apparait en dehors des dates.
Il y a une relation chronologique des jours. A l’inverse la nuit apparait unique. Il n’y a pas de succession de la nuit. La succession des jours est la structure du sens. La succession des jours fait semblant d’ordonner la solitude inexorable de la nuit.
La nuit apparait comme répétition de la solitude. La répétition de la nuit apparait comme le scandale d‘innocence du destin.
Le jour affirme la multiplicité du zéro. Le jour affirme la multiplicité du vide.
Le jour n’est pas apte à montrer son apparence. Seule la nuit sait comment montrer l’apparence du jour. Seule la répétition d’immobilité de la nuit sait comment montrer l’apparence du jour.
La nuit apparait projetée jusqu’au destin. La nuit apparait projetée par la clandestinité de son inachèvement même. La nuit apparait projetée jusqu’à la clandestinité du destin. C’est pourquoi exister n’est pas apparaitre au jour le jour. C’est pourquoi exister affirme le geste d’apparaitre par la répétition de solitude de la nuit comme extase de clandestinité du destin.
La répétition de la nuit scandalise l’existence jusqu’à transformer l’existence en clandestinité immédiate du destin.
La parabole de bonjour de la nuit déclare la boulangerie cyclopéenne des statues.
La répétition de la nuit projette la respiration comme parure de vide de la certitude.
L’océan de la nuit nage à l’intérieur du sommeil du destin.
La chair a autant de sexes qu'elle rencontre de postures de nuit. La chair invente la forme particulière d’un sexe à chaque fois qu’elle possède avec exactitude la sensation de la tombée de la nuit.
Plutôt que d’apparaitre homme le jour et femme la nuit ou l’inverse, préférer apparaître parfois comme une chair à sexe de jour et parfois comme une chair de sexe de nuit, apparition qui esquive ainsi la différence sexuelle homme-femme par la distinction sensuelle jour-nuit.
La clarté révèle la crucifixion frivole du jour.
Le gag de la clarté bégaie l’insouciance du sommeil.
L’hémorragie de la clarté caresse le sommeil de l’océan. L’hémorragie de silence de la clarté caresse le coma de solitude de l’océan.
La passion de la clarté transforme le vide du crâne en sommeil de silence brusque de l’abandon.
La clarté affirme l’instinct de dénudation de l’âme par la certitude de sang de la nuit.