Art
Seul l’instinct de l’art a la force d’oublier la mort. Seul l’instinct alibre de l’art affirme l’élégance d’obscénité d’oublier la mort.
La volonté de l’art n’est pas identique au désir de vivre. Le besoin d’invention de l’art survient à la fois en dehors de la vie et de la mort.
La joie de l’art affirme le geste de préférer la rature à la nature. La joie de l’art affirme le geste de préférer l’extase efficace de la rature à la révélation indifférente de la nature.
L’art apparait comme une forme de partage souverain. L’art apparait comme une forme de partage souverain quand il apparait comme une forme de jeu rituel, le jeu rituel d’intensifier le don d’obscénité du monde.
Composer des œuvres d’art c’est envoyer des bombes sur l’espèce humaine, des bombes paradoxales qui détruisent sa stupidité afin de révéler sa beauté. Malgré tout le problème dérisoire de l’art est que ceux qui regardent ces bombes tomber pensent qu’ils sont déjà semblables à ces bombes, ils n’accueillent pas ces bombes comme des cadeaux de la terreur, ils se reconnaissent en elles et à travers cet acte d’identification ils les changent en bombes qui abolissent la beauté et préservent la stupidité.
Il est inutile de croire en l’art. Il apparait seulement nécessaire d’aimer ce que l’art joue à donner à chaque instant.
L’aphasie de la beauté fascine sans jamais exciter.
La beauté apparait quand l’invention de la chair coïncide avec la volonté de l’âme.