Bonté

 

 

 

 

 

 

 

La connaissance du mal n’est pas la bonté. L’oubli du mal n’est pas la bonté. La bonté apparait uniquement à l’instant où l’imagination du mal coïncide avec son oubli.

 

 

 

Seul un homme bon de manière instinctive apparait apte à imaginer et à révéler avec exactitude ce qu’est le mal.

 

 

 

Décider d’être bon est identique à mendier sa bonté au diable.

 

 

 

L’élégance de la bonté est de survenir par hasard. La bonté devient une forme d’élégance quand elle a lieu par hasard.

 

 

 

 

 

La bonté apparaît comme une pulsion alibre.

 

 

 

La bonté révèle le paradoxe de l’équilibre.

 

 

 

La bonté révèle l’abattoir du désir de liberté.

 

 

 

 

 

L’obsession de l’avenir anéantit le charme de la bonté.

 

 

 

Le luxe de la bonté affirme le jeu de savoir donner sa liberté aux autres.

 

 

 

Parfois avant de s’endormir, par curiosité du désespoir, avoir honte pour les autres : la forme alibre de la bonté.

 

 

 

Celui qui a le cœur sur la main est souvent embarrassé lorsqu’il désire caresser une femme.

 

 

 

 

 

La charité n’est pas la commisération. La charité ne désire pas partager la misère de l’autre. La charité cherche à déposséder l’autre de sa misère. La charité vole la misère de l’autre. La charité vole la misère de l’autre et cela parfois même sans que l’autre ne le sache.

 

 

 

Apparaitre charitable de manière clandestine révèle la forme humoristique de la bonté.