Capitalisme
Le cerveau de l’homme capitaliste est identique à l’univers et l’œil de l’homme capitaliste enveloppe ce cerveau-univers.
L’homme capitaliste croit sans y penser que son visage n’est rien d’autre que ce qu’il voit. L’homme capitaliste croit sans y penser que l’image qu’il voit est simultanément diffusée sur son visage. L’homme capitaliste croit sans y penser que son visage n’est rien d’autre que le cadran de diffusion des images qu’il voit, le cercueil vivant de la masse des images qu’il voit sans jamais les mémoriser.
Le capitalisme produit des camps de déconcentration.
Le capitalisme développe un univers de guerre invisible.
Le capitalisme propose le confort pour tous à condition que chacun survive en tant que cadavre distrait de son absence d’âme.
Le capitalisme est de croire à la transcendance rationnelle de l’argent.
Dans la société capitaliste, la banque est identique au tribunal. Dans la société capitaliste, il faut payer pour être condamné à mort. Dans la société capitaliste aucun homme n’apparait gratuitement mortel, chaque homme est condamné à mort à crédit. Celui qui refuse de payer autrement dit de gagner sa vie n’est pas jugé et il meurt ainsi de faim de manière innocente.
Le capitalisme oblige l’homme à attester la folie de distraction de son argent à travers l’œuf de lumière de son angoisse.
La publicité est le placenta de l’homme moderne.
Les capitalistes sceptiques préfèrent échanger des prix plutôt qu’acheter des objets.
Lorsque le billet de banque ressemble au billet doux, la pénétration du sexe exauce la transparence de la pensée.
La société capitaliste est identique au purgatoire d’un simulacre de paradis obligatoire. La société capitaliste est identique au purgatoire d’un simulacre de paradis dont il est pour raison de sécurité interdit de sortir.
Dans la société capitaliste, l’entrée dans les églises est payante et il est obligatoire de prier les droits de l’homme à la sortie des banques.
Le capitalisme institue la masse des décapités inconscients.