Hypothèses
Avoir un quasi judiciaire.
Les esthètes ratés sont des meurtriers réussis.
Dans les couloirs de la colle, la seule forme de futur est de reculer.
Des funérailles orphelines.
Une friction de cercueil chaque matin.
De la poudre de big-bang en sachet. On ajoute de l’homme et cela fait n’importe quoi.
La rigolade des glaçons. La moquerie magnanime des glaçons jetés à l’intérieur d’un verre vide.
Une idée-baignoire. Ah si Ulysse avait découvert l’Amérique !
La subjectivité bande comme une bicyclette.
Une flaque d’eau ressemble à une fenêtre défenestrée.
Un chapeau est une prison qui s’échappe. Un chapeau est une prison portative qui s’échappe.
Les bretelles sont les cordons ombilicaux de l’alibiberté.
L’androgyne rêve d‘être ébloui par des années lumières bissextiles.
Un objet invisible qui ne devient visible qu’à l’instant où il s’extrait à jamais d’un corps.
A l’intérieur des poubelles il n’y a pas d’inconnu. A l’intérieur des poubelles, il y a les cerveaux innombrables de l’invisible.
La seule manière de savoir si une bille roule à l’endroit ou à l’envers est de jeter cette bille avec sérénité à l‘intérieur du jardin de l’incendie.
La translucidité de la viande révèle l’innommable de la voix.
Le ronronnement du chat hallucine une conversation de souvenirs.
La tête éternue le lait de l'utopie.
L’homme qui s’excuse est un calculateur de voie lactée.
Chaque larme est le ghetto d’une goutte d’eau.
Les larmes deviennent intéressantes à l’instant où elles ressemblent à des labyrinthes d’ailes.
Pleurer est moins ridicule que de désirer mirer sa chance dans les larmes des autres.
La source a soif de fatalité.
La cicatrice de la source dédicace la soif de la déraison.
La source favorise la nymphomanie minérale de l'à bientôt.
La solennité de la source chante à proximité d’un pont de vaches.
La source épuise l’oisiveté. Sculpter la source telle est la rêverie du poisson.
La route est une juxtaposition d'oreilles photographiquement déroulées.
Le chemin révèle l’éventail du volcan.
Le hurlement du chemin dédicace les moisissures d’éventails du volcan.
Il y a un complot scientifique des fleurs.
Il y a une futilité aphasique des fleurs.
Les fleurs sont les photographes de l’inconscient.
Les fleurs adorent voir les hommes se battre.
Chaque fleur est un crime parfait.
Les fleurs téléphonent l’atmosphère.
Les fleurs prononcent l’alphabet de la paresse.
Les fleurs sont des organes génitaux téléphoniques.
Les fleurs sont les organes de délicatesse téléphonique de la fureur.
Les ailes des papillons sont aptes à déchiffrer le souffle des hommes.
Les papillons accomplissent des expériences scientifiques sur l’haleine de mutisme des hommes.
L’arc en ciel susurre la camisole de faiblesse de l’hallucination.
L’arc en ciel accorde le sarcasme de la douceur.
Le cancer de l’arc-en-ciel exauce le cerveau de l’adieu.
La chaleur coiffe le cerveau sans coiffer le crâne.
La chaleur coiffe la chevelure neuronale du cerveau.
La chaleur chiffonne le châle de l’air.
Pendant la canicule, l’estomac photographie le miroir de la faim.
Pendant la canicule, les horloges copulent incognito en compagnie des guillotines.
La canicule mécanise les sentiments. La canicule automatise des cartilages d’hallucination. La canicule hallucine des locomotives de crimes virtuels au cœur de la lavande.
Le bâillement mâchonne des tombeaux de sourires.
Les éclairs de la vieillesse cristallisent l’absurdité étourdissante du vide.
Le crépuscule crêpe les chignons d’imbroglio du ciel.
Le crépuscule a des clins d’œil de futilité paranoïaque.
Une cicatrice plane impassible à l’intérieur du ciel à la recherche d’un corps futur.