Paresse

 

 

 

 

 

 

 

La paresse est de produire Dieu.

 

Le paresseux est une machine. Le paresseux est une machine à produire l’infini qui l’emprisonne.

 

 

 

La paresse est d’être emprisonné à travers l’a priori de la lumière. La paresse est d’être emprisonné à travers le jugement originel de l’adieu.

 

 

 

La paresse est d’être parasité à travers le désir de saturer l’infini des possibles en un acte exclusif. La paresse est d’être hypnotisé à travers le désir de l’acte parfait.

 

 

 

 

 

La paresse est le souhait d’être l’oreille exclusive du précipice.

 

 

 

La paresse incarcère le précipice. La paresse pardonne à travers le désir. La paresse met le précipice en prison à travers le pardon du désir.

 

 

 

La paresse prononce le précipice de viande de la lumière.

 

 

 

 

 

La paresse approuve la pornographie de l’arc-en-ciel.

 

 

 

La paresse est le désir de pendre le ciel au nœud de son sexe.

 

 

 

La paresse observe la possibilité de la mort dans un miroir de sperme.

 

 

 

La paresse rationalise le placenta de transparence de l’etcaetera.

 

 

 

 

 

La paresse est la décision d’assassiner à chaque seconde son absence.

 

 

 

La paresse est la décision de la peur. La paresse est la décision d’une peur qui découpe le ciel en deux parts rigoureusement égales.

 

 

 

La paranoïa de la paresse découpe le puzzle du zénith à l’orée des narines.

 

 

 

 

 

Le paresseux capitalise ses manques. Le paresseux capitalise les sécrétions de ses manques.

 

 

 

Le paresseux emploie son nom en tant que masque de l’horizon. Le paresseux emploie son nom en tant que prothèse de prostitution du néant.

 

 

 

 

 

La fainéantise digère la faim.

 

 

 

La fainéantise change la faim est désir parasite de pureté.

 

 

 

La fainéantise est le désir d’être le tyran de la faim.

 

 

 

 

 

Ce qui fatigue, c’est de faire semblant d’être éternel. Cette simulation incessante d’éternité énerve et distrait.

 

 

 

La fatigue anéantit la sensualité de l’étonnement. La fatigue oblige à vivre chaque événement comme si c’était la seconde fois.

 

 

 

 

 

La fatigue est une prison de fleurs invisibles.

 

 

 

La fatigue fermente le désert infinitésimal de la fureur.

 

 

 

Lorsque le corps est fatigué, les organes se téléphonent à travers la paresse de la fureur.